Grâce au programme Emploi d’été Canada, l’Outillerie Rimouski a pu embaucher Marion Gouband pour aider à la coordination et à l’opération de notre belle bibliothèque d’objets. Nous lui avons demandé de nous parler un peu d’elle.
Nom
Marion Gouband
Mon outil préféré parmi le catalogue de l’Outillerie
Le déshydrateur, un bon gadget de cuisine à avoir, mais trop encombrant et dispendieux pour les rares fois où j’en ai besoin. Comme j’aime beaucoup avoir des collations cachées un peu partout dans ma cuisine ou dans mon sac, des fruits déshydratés font mon plus grand bonheur !
Ce qui m’attire à l’Outillerie
L’Outillerie propose un service de partage d’objets par et pour la communauté. M’impliquer dans cet organisme est sensé puisque cela fait déjà quelques années que j’échange des objets avec mes colocataires, nos ami.e.s, voire nos ami.e.s d’ami.e.s.
Grâce à ces pratiques, j’ai développé bien des habiletés : faire un changement d’huile, utiliser une machine à coudre, etc. Réaliser toutes ces choses demande d’avoir les bons outils en main et de savoir comment s’y prendre. Heureusement, j’ai souvent pu compter sur de précieux.ses ami.e.s qui m’ont prêté les outils et qui m’ont montré la marche à suivre pour réaliser mes projets.
C’est aussi une question d’autonomie, puisque je ne suis pas obligée de demander l’aide d’un.e garagiste pour changer mes roues au printemps et que je ne suis pas mal prise si ma souffleuse brise en hiver. Dans l’optique de réduire ma consommation, je réalise que le partage et la réparation d’objets profitent autant à mon portefeuille (et ceux de mes proches) qu’à la planète. Sans compter que si j’avais à ranger chez moi tous les outils dont je me suis servie au cours des cinq dernières années, je serais sans doute dépassée !
Pour moi, l’Outillerie s’inscrit parfaitement dans cette logique d’entraide puisqu’elle est une manière plus organisée de prêter à un cercle plus large. Je pense qu’il vaut la peine d’encourager ce genre d’initiative et de réfléchir sur notre propre manière de consommer.
Mes expériences passées d’organisations alternatives
Mon parcours est truffé d’expériences de gestion horizontale, c’est-à-dire où la priorité est donnée à l’égalité et à la collaboration pour assurer la pérennité de l’organisme. Pendant mes études, je me suis impliquée dans différents projets et organisations comme l’association de mon département ou le café étudiant, qui étaient tous deux entièrement gérés par des étudiant.e.s bénévoles et contribuaient à l’amélioration de la vie sociale sur le campus.
Pendant ma Maîtrise, j’ai aidé à la coordination de la 8ème édition de Philopolis. Cet événement public et gratuit favorise les échanges entre le public, les professeur.e.s et les étudiant.e.s. de diverses disciplines autour d’une série de conférences, tables rondes et ateliers.
Plus récemment, j’ai été employée dans deux coopératives de travail. La coopérative est une alternative de choix au mode de gestion hiérarchique standard et elle est le modèle d’affaires le plus souvent considéré côte-à-côte avec l’OBNL. En plus de faire reposer le pouvoir décisionnel sur tous ses membres plutôt qu’au patronat, elle redistribue équitablement les gains réalisés entre ses membres ou les réinvestit dans le développement de la coopérative.
Ainsi, j’ai passé trois ans à faire du reboisement dans la péninsule gaspésienne pour une coopérative de travail en foresterie. Je me suis aussi impliquée dans l’élaboration du plan d’affaires d’une coopérative de travail culturel de la région.
Les valeurs d’une coopérative, tout comme celles d’une OBNL, sont souvent axées sur le partage et le bien-être de la communauté. Aujourd’hui, je retrouve tout cela à l’Outillerie.
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